Agroalimentaire : repérer les fraudes

Scandale de la vache folle, cheval dans nos lasagnes, lait infantile contaminé : chaque année, les scandales alimentaires s'enchaînent pour nous rappeler que certains industriels ont des façons bien particulières de produire notre alimentation. Pour autant, nos institutions ne semblent pas réussir à les réguler. Comment-y voir un peu plus clair à travers toutes ces informations ? Est-ce que tous les industriels sont des mauvais élèves ? Et jusqu'où peuvent s'étendre ces mauvaises pratiques ?

Des fraudes alimentaires en hausse

Le constat fait par FoodWatch est sans appel : les fraudes alimentaires augmentent en nombre, d'années en années, en France et en Europe. Aujourd'hui ça serait pas moins de :

  • 1 poisson sur 2 qui serait non-conforme : étiquette mensongère, problèmes d'hygiène
  • 1 vendeur sur 2 de volailles qui triche : en particulier sur les labels de qualité (AOP, IGP, Label Rouge)
  • 43% des miels qui présentent un défaut de composition, de qualité, ou sont faussement étiquetés français

De nombreux lanceurs d'alerte prennent la parole, mais la voix qui leur est accordée dans l'espace public est limitée : ils sont nombreux à subir des pressions internes (procédures-baillons), et ce genre de révélations ne mène que très rarement à des condamnations. Même lorsqu'elles tombent, généralement, le montant de celles-ci sera bien dérisoire par rapport aux gains engendrés par la fraude en question.

Comment agir en conséquence ?

Alors si ces fraudes sont relativement répandues, un certain nombre d'organisations civiles ou non, s'organisent pour trouver des contres-mesures, ou a défaut, recenser les mauvais élèves :

  • L'organisation Foodwatch est une ONG qui se bat pour une alimentation sans risques, saine et abordable pour toutes et tous
  • L'association i-buycott, qui a pour ambition de démocratiser le boycott bienveillant et le buycott, soutien volontaire d’une entreprise par l’achat de ses produits et/ou la promotion de ses activités, en raison de l’adhésion aux valeurs de celles-ci.

Au final, le meilleur moyen d'agir est certainement d'endosser pleinement son rôle de consom'acteur : se renseigner sur les pratiques des marques et consommer en conséquence, en faisant de son pouvoir d'achat un moyen de pression pour exiger des produits plus responsables, éthiques et équitables. Au-delà d'éviter les marques déjà épinglées, il est possible de suivre quelques principes afin de réduire ses chances de tomber sur des produits frauduleux :

  • Privilégier les produits les moins transformés possible
  • La présence de labels peut également aider : certains cahiers des charges, comme celui du Bio, intègre des exigences concernant la présence de certains additifs
  • L'application Yuka vous permet de scanner un produit et d'en repérer facilement les ingrédients et notamment la présence d'additifs

Un peu de lecture

Sources : Opérations en matière de criminalité alimentaire, Interpol, 2019 et Fraude alimentaire : des "faux" aliments partout, Foodwatch, 2021

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